Bernard Plossu,
parrain de la 5ème édition des Nuits Photographiques de Pierrevert
Bernard Plossu est né en 1945 au Vietnam.
De 1951 à 1962, Bernard Plossu étudie à Paris. Il commence la photographie très tôt : en 1958, il voyage au Sahara avec son père, muni d’un Kodak Brownie Flash, et part en 1965 pour le Mexique dans le cadre d’une expédition britannique pour photographier la jungle du Chiapas. S’ensuivent de nombreux reportages en couleurs chez les indiens Mayas, en Californie, dans l’Ouest américain, le Nevada, le Midwest.
En 1970, il réalise un travail sur l’Inde, où naît son idée d’une photographie « surbanaliste », qui, à l’instar du surréalisme mais de manière moins romantique, révèle une intensité immanente à la banalité.
Plossu continue à voyager énormément, réalisant de nombreux reportages couleurs, et, en 1975, effectue son premier voyage au Niger. Dès lors, il ne fait plus que des photos en noir et blanc prises avec une focale de 50 mm pour se placer en marge de la photographie commerciale. Il participe à l’aventure de Contrejour avec Claude Nori qu’il retrouve à la fondation des Cahiers de la photographie avec Gilles Mora, Jean-Claude Lemagny et Denis Roche.
En 1987, grâce à l’institut français de Naples, Plossu effectue un séjour photographique dans l’île Stromboli (Îles Éoliennes). L’année suivante, il s’installe dans l’île Lipari avec Françoise Nunez, rejoint ensuite par d’autres photographes. Auparavant, il a réalisé une série d’images de l’archipel éditée par Arte.
Entre 1987 et 1999, il était au Portugal. En 1998 et 1999, il a exposé à deux reprises au Centre portugais de photographies de Porto, installé dans le bâtiment de l’ancienne Cour d’appel puis Prison de Porto, des photos sur la région métropolitaine de Porto et du Portugal, lors d’expositions respectivement intitulées «Porto» et «Pays de la Poésie », ce qui a entraîné catalogues avec le même titre.
En 2012, une exposition est consacrée à son voyage au Mexique en 1965. Présentés au musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon. Plus de 200 clichés sont mis en avant, révélant la rencontre du photographe avec l’objet photographié. Plossu dira que ce voyage lui a permis de trouver son style, de forger sa vision. Ses instantanés relèvent donc plus de photographies personnelles, comme des souvenirs de voyage, souvent sans légende, prises au gré de son errance, sans chercher à dénoncer ou à montrer quelque chose2.
1958 – Voyage initiatique au Sahara avec son père, premières photos au Brownie-flash.
1965 – Part au Mexique.
1966 – Premier voyage californien à Big Sur et San Francisco. Voyagera sans arrêt après.
1977/1985 – Vit au Nouveau Mexique.
1988 – Rétrospective au MNAM/centre Pompidou. Grand Prix National de la Photographie.
1989 – » the African desert « , Smithsonian institute – Washington DC USA.
Rétrospective au Museum for Photographic Arts – San Diego USA.
1997 – Rétrospective à l’IVAM, Espagne.
2006 – Rétrospective au musée d’Art Moderne de Strasbourg.
2016 – « Vamonos », au Museo de Arte Moderno – Mexico DF.
2010 – « Le chantier de restauration 1995/2002 », Villa Noailles – Hyères.
2012 – « Marseille au tournant du siècle 1991/2011 « , Musée de la Vieille Charité – Marseille.
2012 – « La Montagne Blanche », Musée Granet – Aix en Provence.
2015 – « Voyages italiens », M.E.P., Paris.
2015 – » Le Havre en noir et blanc « , musée Malraux – Le Havre.
2016-2017 – « La hora inmovil » / « L’heure immobile » Photo Espana – Madrid /Hôtel des Arts – Toulon.
2017 – « Western Colors », Rencontres d ‘Arles – Arles.
2018 – « Echappées américaines » Présence(s) photographique – Montélimar
2019 – « En Egypte le long du fleuve, hommage à Youssef Chahine », le LUX – Valence.