Noémie Lecampion

Photographe sélectionnée aux Nuits Photographiques de Pierrevert 2025

Noémie Lecampion est une photographe documentaire basée dans la région parisienne. Noémie Lecampion obtient une licence Design à l’Université Toulouse Jean Jaurès au cours de laquelle elle écrit un mémoire sur la «photographie dématérialisée». Elle intègre ensuite l’ETPA de Toulouse en 2019 dont elle reçoit le «Grand Prix photo» de l’école en 2022. Passionnée par le documentaire et l’histoire de l’art, elle utilise la photographie pour transmettre comme les séries « Monochrome » (série soutenue par la fondation Yves Klein) et « Impressionnisme ».

L’imprégnation du sujet est à la base de ses réflexions et de son travail photographique qui s’articule autour de recherches tant historiques qu’artistiques. Photographe auteure et documentaire, Noémie matérialise sa sensibilité et ses interrogations grâce au médium de la photographie. En dehors de la thématique de l’histoire de l’art, Noémie réalise des sujets documentaires sur des problématiques sociales suivies au long cours comme le handicap invisible avec « Sur la pointe des pieds » (une série sur des adultes diagnostiqués autistes TSA) et « Le monstre de la création » qui questionne la place de la femme dans notre société moderne.

https://www.noemielecampion.com

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Série : « Sur la pointe des pieds »

Passionnée par le documentaire et les projets au long cours, c’est en 2023 que Noémie imagine et réalise « Sur la pointe des pieds », une série photographique sur des adultes diagnostiqués autistes TSA (Trouble du Spectre de l’Autisme). Lorsque l’on pense autisme, c’est tout d’abord à l’enfant ou à l’adolescent qu’on fait référence. « Sur la pointe des pieds » permet une mise en lumière d’adultes autistes qui ont entre 20 et 60 ans.

Cette série photographique est le résultat d’un travail de plusieurs années. Le parcours différent de chacun d’entre eux crée un discours commun porteur à tous. Les photographies sont frontales, telles quelles, sans recherche de mise en scène. Les personnes nous laissent entrer dans leur intimité, leurs sujets de discussions, leurs centres d’intérêts et leur environnement intime.

Non seulement Noémie utilise un procédé photographique argentique permettant de prôner la lenteur de la prise de vue, mais aussi, leur laisse la possibilité de choisir avec une poire de déclenchement à quel instant se prendre en photo. Ils sont maîtres de leur choix. C’est une façon d’affirmer leur existence. A travers ce procédé, ils décident du regard que l’on portera sur eux. Ils le maîtrisent. Affirmer son image et se montrer tels qu’ils sont au naturel, sans artifice, sans tricher. Sensibiliser, lutter contre les clichés et interroger la place de chacun dans notre société est le but de cette série. Eux, qu’on efface volontairement à cause de leur «différence», leur «étrangeté», leur « bizarrerie» n’ont plus à se cacher. La photographie n’est que la finalité d’une confiance mutuelle établie entre le sujet et la photographe.»

En France, environ 400 000 personnes sont porteuses de Troubles du Spectre Autistique (TSA) ou anciennement appelé syndrome d’Asperger. Un grand nombre d’individus est encore non ou mal diagnostiqué. Loin de la curiosité médiatique où les capacités hors normes sont utilisées avec un syndrome autistique, c’est bel et bien un handicap de tous les jours. Les troubles autistiques se manifestent de manières différentes car il faut rappeler que chaque personne est unique. Pourtant des similitudes apparaissent, c’est la triade autistique : difficultés de communication et d’interactions sociales, comportements répétitifs et intérêts restreints. Les expressions courantes avec le terme « autiste » sont révélatrices de bien de moqueries ou d’incompréhensions face à ce handicap.

Quelques photos de la série : « Sur la pointe des pieds »

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