Léonor Lumineau
Photographe sélectionnée aux Nuits Photographiques de Pierrevert 2025
Diplômée d’une école de journalisme, l’Institut Français de Presse (IFP) en mai 2012, j’ai commencé ma carrière journalistique en tant que rédactrice de presse écrite. Puis j’ai intégré la formation longue de l’EMI CFD en 2019 (Paris) en photojournalisme et photodocumentaire, afin de me tourner entièrement vers la photo, ma passion initiale. Je travaille sur des sujets à la croisée des problématiques sociétales, environnementales et économiques, et j’affectionne l’investigation photographique. « Super yacht » est ma deuxième enquête photographique, après un travail sur les monocultures d’arbres en France. Je collabore avec Mediapart, Le Monde, Libération, Society, Pèlerin, Télérama, M le magazine du Monde, We Demain, Usbek & Rica, etc. Je suis également co-fondatrice en 2013 du Collectif de pigistes La Fourmilière, et distribuée par le studio Hans Lucas. Je suis basée à Marseille, non loin des côtes azuréennes prisées par les super yachts.
Série : « SuperYacht »
De 500 à 2 000 litres de carburant par heure, du confort, du luxe, et du clinquant. Bienvenus dans l’univers des superyachts, sur lesquels des milliardaires se distraient aux quatre coins des mers du globe. Un marché en très forte croissance. Ces dernières années, les ventes et locations de ces bateaux d’ultra-luxe ont battu tous les records. Et ce, malgré les crises économiques ou la pandémie de la Covid-19, qui ont même renforcé le phénomène: « Grâce au développement des moyens de communication, les yachts sont aujourd’hui de véritables maisons flottantes dans lesquelles il est possible de travailler et de se ressourcer en toute tranquillité et en toute discrétion.
Ils deviennent une alternative de plus en plus prisée aux villas de luxe en bord de mer ; avant, on avait 3 ou 4 résidences secondaires, maintenant on a un yacht. Le phénomène s’est accru depuis la crise sanitaire », constate Inigo Nicholson, un expert du secteur. Avec une course au gigantisme et au luxe : il faut désormais dépasser les 100 mètres de longueur, soit l’équivalent d’un terrain de rugby, pour épater la foule.
Alors qu’on comptait environ 1 000 superyachts (supérieurs à 30 mètres) en 1988, aujourd’hui, leur nombre a plus que quintuplé : ils sont près de 5 500 à longer nos côtes, principalement méditerranéennes, selon la Bible du secteur, le rapport 2023 « The state of yachting”.
L’industrie pèse désormais plus de 25 milliards de dollars, soit quasiment deux fois plus que le chiffre d’affaires des croisières maritimes en Europe…
Problème : ces navires sont aussi une catastrophe environnementale.
Quelques photos de la série : « SuperYacht »
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