Arié BOTBOL

Photographe sélectionné aux Nuits Photographiques de Pierrevert 2025

 » J’aime me perdre dans les ruelles et les chemins, à la recherche de scènes de vie insolites ou de paysages sculptés par la lumière. Mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est me laisser surprendre par la beauté des personnes que je croise dans l’intimité de leur maison ou de leurs déplacements. Ces rencontres furtives sont autant de moments de complicité, partagés dans le consentement silencieux des sujets photographiés. Des hommes et des femmes qui ne se connaissent pas mais qui sont liés par l’esthétique de leur solitude. Ils nous offrent un moment d’introspection, d’espoir ou d’insouciance dont il se dégage parfois une douce mélancolie. » Arié Botbol, 58 ans est un photographe indépendant actuellement basé à Nice. Photographe de la rue et de l’instant, il aime raconter des histoires simples, créer des atmosphères vivantes et construire des images à la composition rigoureuse. Amoureux de la couleur et des décors graphiques, il offre des images pleines d’humanité et d’intimité. Né au Maroc, il a grandi à Nice, Tel Aviv, Amiens puis 30 ans à Paris avant de revenir s’installer dans le sud de la France. Diplômé du CELSA, après une première carrière dans le conseil en communication à Paris durant 25 ans, Arié Botbol se consacre désormais exclusivement à la Photographie : photo reportages pour la presse, photo documentaires de voyage, photographie corporate et événementielle. Il intègre l’agence HANS LUCAS en 2017 en tant que Photo-journaliste et enregistre de nombreuses commandes et parutions dans la presse nationale et internationale. Il créé des campagnes de visuels pour des institutions culturelles (Opéra de Nice) ou des photo reportages pour les acteurs économiques ( RATP, CCI…) Il développe aussi un travail artistique personnel et a produit plus de 12 expositions à Paris, Genève, Nice, Lyon,Tanger et Beyrouth.

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Série exposée : « LETTONIE – Antique Baltique »

LETTONIE ou la lente mutation des pays baltes. Coincée entre l’Estonie au nord et la Lituanie au sud, la Lettonie continue de développer son rêve d’occident. Mais depuis l’invasion de l’Ukraine en Février 2022 par la Russie de Vladimir Poutine, Riga manifeste ouvertement sa solidarité avec ses voisins et sort les griffes pour éloigner toute velléité d’annexion. Son appartenance à l’OTAN depuis 2004 reste une garantie pour sa sécurité territoriale. Alors plutôt que de céder à la panique, les baltes continuent d’harmoniser le positionnement entre leurs trois États afin d’oeuvrer pour l’unité en vue d’une dissuasion crédible face aux dangers russes. Après leur prise d’indépendance en mai 1990, la Lettonie est alors divisée entre devoir de mémoire de l’ère soviétique et désir de liberté européenne avec l’affirmation forte de son identité nationale. Ce devoir de mémoire s’exprime de deux façons, assez antagonistes. Pour les uns, une partie de l’ancienne génération nostalgique, « c’était mieux avant ! » . Pour les plus jeunes ou les plus lucides, ce serait plutôt « plus jamais ça ! ». Raison pour laquelle une grande manoeuvre de déboulonnage des statues et monuments à la mémoire de l’armée rouge est entreprise dans le Pays depuis septembre 2022. Dans les rues de Riga, de Jurmala ou le Ljepaja, cette dualité se ressent à chaque coin de rue, sur chaque place, ou dans chaque église. Une atmosphère surannée nappe toujours les bords de la mer baltique, l’architecture brutaliste des blocs d’habitations populaires, ou les vestiges industriels se mêlant à une nature encore sauvage.

Quelques photos de la série : « LETTONIE – Antique Baltique »

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Série projetée : « Gheya du CAIRE, les plumes de l’espoir. »

« GHEYA » du CAIRE, les plumes de l’espoir. Lorsqu’on se promène au Caire, et qu’on lève les yeux au ciel, on peut observer de poétiques chorégraphies de pigeons qui volent en groupe, autour de surprenantes tours de bois, construites au somment des immeubles de la ville. J’ai eu envie d’en savoir plus, d’observer de plus près, de rencontrer les personnes qui élèvent ses pigeons pour en comprendre la culture. « Regardez les s’envoler, c’est beau » : dans un pays où il est peu prudent de s’exprimer sur le pouvoir autocrate du général Sissi, et où réussir à nourrir correctement sa famille est devenu une lutte quotidienne, je n’ai pu m’empêcher de voir dans cette passion pour les pigeons, la parabole d’un désir de libération, de liberté. C’est un passe temps totalement transgénérationnel, qui occupent les anciens comme les plus jeunes. Chauffeurs de taxi, bijoutiers, écoliers, épiciers… tous des GHAOUI (passionnés) de Hamâm (pigeons) qu’ils élèvent des dizaines de volatiles dans leur GHEYA ou GHIA (tour en bois décorées construites sur les tours des immeubles) Les pigeons ne sont pas les seuls animaux à fréquenter les hauteurs de la ville sur les toits-terrasses. Volailles, lapins, moutons, chèvres, porcs et même vaches sont relégués sur les toits lorsque l’espace manque au sol. En effet, depuis les 30 dernières années, Le Caire a connu un développement frénétique : la superficie de la ville a triplé et sa population a doublé pour atteindre 23 millions d’habitant en 2022. Les cairotes élèvent des pigeons principalement pour 3 raisons : pour le plaisir (on parle alors de colombophilie), par nécessité économique (un investissement souvent lucratif) mais aussi pour la cuisine (sa viande est très appréciée) L’élevage de pigeons est pratiqué depuis des siècles en Égypte, notamment car sa viande est réputée : Le « hamâm mahchi » (pigeonneau farci au riz ) est un mets recherché, notamment pour ses vertus aphrodisiaques supposées. Alors qu’élever des pigeons est relativement peu coûteux, cela peut aussi s’avérer lucratif pour un connaisseur. Il faut compter une centaine de Livres par semaine (environs 4 €) pour nourrir une cinquantaine de pigeons. Chaque vendredi une foule dense se bouscule dans les ruelles étroites du marché aux animaux d’Al Sayeda, pour y acheter ou vendre ses champions. (Le prix varie de 30 à 1500 livres selon la race, la couleur du plumage ou l’endurance). Une passion profondément ancrée dans la culture égyptienne. Les pigeons font aussi l’objet de joutes en Égypte. Les lâchers quotidiens s’accompagnent de jeux : les éleveurs font voler leurs pigeons en espérant ramener des oiseaux dans leur pigeonnier. L’adversaire tente alors, parfois contre une rançon, de récupérer les oiseaux dotés de bagues indiquant leurs dates de naissance et les coordonnées du propriétaire. Photographie et textes : Arié Botbol – Agence Hans Lucas , réalisé en Déç. 2022.

Quelques photos de la série : « Gheya du CAIRE, les plumes de l’espoir. »

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