Matthieu Chazal

Photographe invité aux Nuits Photographiques de Pierrevert 2024

Matthieu Chazal est un photographe indépendant diplômé en philosophie, géographie et journalisme, trois disciplines compagnes de route de ses investigations. Son travail explore des territoires en tension, des frontières en rupture et questionne les notions d’identité culturelle, de mémoire, de migration, d’exil.

Après avoir travaillé au quotidien Sud Ouest de 2001 à 2005, il réalise des reportages en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Niger), puis un projet documentaire sur les Tsiganes en Turquie. Il participe à partir de 2009 à des expositions collectives et personnelles en France et en Turquie (Cité nationale de l’histoire de l’immigration, Paris ; festival Fotoistanbul…).

Depuis plusieurs années, Matthieu Chazal parcourt mer Noire, Méditerranée et Moyen-Orient à la rencontre d’une constellation de paysages géographiques, culturels et historiques. Il en compose des séries de Chroniques (d’Irak, d’Iran, du Caucase, d’Ukraine…) saluées par plusieurs distinctions : bourses du CNAP et de l’Adagp, prix du Musée Albert Kahn, W. Eugene Smith Fund (finaliste)…
Il est représenté par la galerie Hegoa, Paris.

Distinctions / Exposition / Publication

Distinctions

– Lauréat de la bourse Collection Monographie de l’Adagp – Levant – 2023
– Lauréat de la bourse du CNAP – Chroniques d’Ukraine – 2022
– Lauréat du prix du Musée Albert Kahn – Chroniques du Levant – 2019

– Finaliste du prix W. Eugene Smith – Les Fantômes d’Ararat – 2022
– Finaliste de la Bourse du Talent – Une Rhapsodie Levantine – 2021
– Finaliste du prix Roger Pic – Chroniques d’Irak – 2019
– Finaliste du prix Felix Schoeller (Allemagne) – Chroniques d’Irak – 2019

Expositions

– Nuit de la photo – Halle de la Villette – Paris – Ukraine- Lignes de déflagration – 2023
– Festival ON/OFF Arles Ukraine- Lignes de déflagration – 2023
– Festival Présence(s) Photographie – Montélimar 2023 – Les Fantômes d’Ararat – 2023
– Fotohaus – Bordeaux – Ukraine – Lignes de déflagration – 2023
– Le temps d’un portrait – Centre d’art Lormont – Les Fantômes d’Ararat – 2022
– Rendez-vous d’Art Contemporain du Vendômois 2022
– Festival Les nuits de Pierrevert – Les Fantômes d’Ararat – 2022
– Festival Itinéraires des photographes voyageurs – Bordeaux – Une Rhapsodie Levantine – 2021
– Festival Phot’Aix Regards croisés – Aix-en-Provence – Life is a circus – 2021
– Phodar Biennal – Museum of Socialist Art – Sofia, Bulgarie – Chroniques d’Iran- 2021
– Galerie Hegoa – Paris – Chroniques du Levant – 2020
– Festival Promenades photographiques de Vendôme – Chroniques d’Orient- 2019
– Festival Barrobjectif – Mossoul, après les combats – 2018
– Festival Nuits noires photographiques – Talence – Chroniques d’Orient- 2018
– Biennal d’art contemporain, exposition collective – Palerme, Italie – Migrations – 2018
– Festival Barrobjectif – Chroniques du Caucase- 2017
– Festival Barrobjectif – Chroniques d’Iran – 2017
– Festival FotoIstanbul – Turquie – Cingene ! (Tsiganes !)- 2014
– Galerie Hafriyat, exposition collective – Istanbul – Cingene ! (Tsiganes !) – 2011
– Cité nationale de l’histoire de l’immigration – Exposition collective – Paris – Tsiganes de Turquie – 2009
– Centre Elele, Migrations et Culture de Turquie – Paris – Tsiganes de Turquie- 2009

Publications

– Revue 6Mois – Sur le fil des frontières – 2023
– Mythography – Livre photo collectif – Trieste Photo Days – Italie 2021 – Les Fantômes d’Ararat
– Fisheye Magazine – 2021 – Chroniques d’Iran
– France Culture – Les Cours du Collège de France – 2018 et 2019 – Migrations et sociétés
– L’Œil de la Photographie – 2018 – Mossoul, après les combats
– Journal arménien Agos – Turquie 2017 – Chroniques d’Orient
– National Geographic – Out of Eden Walk – 2015 – Une traversée anatolienne

Matthieu Chazal

Site Internet : www.matthieuchazal.com

Série présentée : « les ponts effondrés »

Presque chaque jour, le bruit sourd du canon résonne sous un ciel souvent bas.

Un hiver, long et intense, à suivre la ligne de front et l’arrière-front dans les régions de Kherson, du Donbass et de Kharkiv. Il n’y a pas la fureur des combats, mais les ruines encore fumantes d’un immeuble ravagé par un missile russe à Dnipro (44 victimes civiles).

Entre deux feux, je photographie un semblant de vie ordinaire, au teint fragile : un gamin au drapeau qui salue les soldats revenant du combat, de rares civils dans les décombres, un pêcheur et sa voiture sur la rivière gelée, des chiens parmi les carcasses de tanks et d’avions ; des squelettes de ponts ; la statue de Lénine dans une ville du Donbas ; une épiphanie : le baptême des soldats dans le lac gelé…

Ne pas s’approcher trop près de l’enfer de Bakhmut, trop dangereux !

Nous cheminons de villages dévastés en villes-garnisons, et encore des ponts effondrés – symboles d’un passé commun qui s’anéantit et leitmotivs qui rythment ce récit.

Fragments du théâtre de guerre ukrainien.

Quelques photos de la série : « les ponts effondrés »

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